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Michael Cohen n’est pas un papa comme les autres. Acteur, écrivain et réalisateur, il jongle avec ses multiples casquettes ! Daddy Coool l’a rencontré pour en savoir plus sur sa mission de père au quotidien…
Daddy Coool : Michael, en 2009, vous adoptez un enfant, comment s’appelle-t-il et quel âge a-t-il ? Michael Cohen : Il s’appelle Surafel, il a aujourd’hui 6 ans DC : Quel âge avait-il lorsque vous l’avez accueilli chez vous ? MC : Quand nous sommes allés le chercher en Ethiopie il avait dix mois, mais nous l’avons officiellement adopté à l’âge de huit mois. |
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DC : Malgré tout, qu’est ce que ça fait d’être papa du jour au lendemain ? MC : Il y a deux moments cruciaux. Le premier c’est lorsque l’on vous annonce qu’il y a un petit garçon qui correspond à votre dossier et que l’on vous demande si vous l’acceptez ou non. Évidemment on l’accepte et on devient déjà son père et sa mère. C’est un moment particulier, un peu abstrait parce que l’enfant n’est pas là, mais en même temps on devient parent. Le deuxième moment unique et bouleversant, c’est la rencontre précédée par beaucoup d’angoisses, de doute et de peur, « Vais-je le reconnaître ? », « Vais-je me sentir étranger ? Malheureux, perdu ? » On se pose des milliards de questions, en plus de l’excitation. Pour ma part, je l’ai reconnu tout de suite, nous étions comme prédestinés. Quand je suis arrivé, il pleurait, je l’ai pris dans mes bras et il a immédiatement arrêté et saisi mon doigt. DC : Donc finalement, vous n’avez pas eu besoin de « l’apprivoiser » ? MC : À aucun moment ! Cela s’est fait immédiatement, c’était une reconnaissance mutuelle, réciproque. Et ça n’a fait que s’amplifier dans la fusion et l’amour. C’est assez magique et cela me fait me poser plein de questions, « Qu’est ce que l’affiliation, qu’est ce qu’être père ou mère ? » DC : Aujourd’hui, comment s’organise votre agenda de père acteur, écrivain et réalisateur à la fois ? Cela fait beaucoup parfois ? |
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DC : Y a-t-il des moments difficiles à surmonter ? Vous avez peut-être une anecdote à nous raconter ? MC : Je n’ai pas d’anecdote particulière, mais comme tous les enfants adoptés, qui ont cette capacité d’adaptation énorme, ils ont également en eux, une forme de colère, de peur et un besoin d'être rassuré en permanence. Aujourd’hui, il est davantage apaisé, il ne le sera peut-être jamais complètement, mais il l’est déjà plus. DC : À 15 ans déjà, vous commenciez les Cours Florent. Encourageriez-vous votre fils s'il souhaitait prendre le chemin de ses parents ? MC : Je l’encouragerais toujours s’il a une passion ! J’ai fait les choses sans que mes parents ne s’en mêlent trop à l’époque, mais j’encouragerais mon fils à vivre de sa passion en lui expliquant que c’est très difficile, même si à son âge il veut être joueur de foot (rires). Je vois trop de personnes qui ont fait des choix pour faire plaisir à leurs parents et qui vivent dans la mélancolie ou l’amertume… |
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DC : Quel souvenir gardez-vous de votre rapport à votre père ? Votre relation avec celui-ci, a-t-elle constitué un modèle pour vous ? MC : Je fais partie d’une génération qui a pu casser une forme de « chaîne ». À l’époque on pensait qu’un enfant ne comprenait pas, ne pensait pas et on sait aujourd’hui que c’est en fait tout l’inverse, Nous sommes une génération qui a essayé de construire quelque chose ; le dialogue, avec ses enfants, par exemple. DC : Que pensez-vous d’un site comme Daddy Coool qui tente d’inspirer les papas dans leur quotidien ? D’ailleurs, que pensez-vous de cet engagement des pères dans la vie de famille ? MC : C’est une démarche formidable ! Je n’avais pas idée qu’il puisse exister un site pour les papas. Concernant ceux que l’on appelle les « nouveaux papas », à mon avis, c’est surtout symbolique pour les femmes. Cela veut dire qu’elles prennent aujourd’hui le droit de vivre leur vie, de travailler, d’avoir une deuxième, troisième, quatrième vie. C’est l’évolution la plus évidente et la plus naturelle qui soit ! DC : Enfin, si vous aviez un conseil à donner à tous ces pères qui nous lisent, quel serait-il ? MC : Il faut transmettre l’amour, la confiance, sans se retenir. Il faut aussi apprendre à avoir confiance en soi ! On est parfois un miroir pour nos enfants, qui se regardent en nous. Plus on est forts, heureux, amoureux peut-être, plus nos enfants seront heureux aussi. Il ne faut pas oublier de ne pas s’oublier, aussi. |
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Daddy Coool Retrouvez Michael Cohen dans le film, Caprice, d’Emmanuel Mouret qui sort demain en salle. | |||
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